|| PVs de CAMILLE GARNIER || reste 1/1 - UC

Je m'appelle Milo et je suis le retoucheur d'images des Night & Days. Celui qui vérifie l'angle de vue des cameras et reprend les images par informatique lorsqu'il y a un détail gênant mais qu'une nouvelle prise n'est pas nécessaire. Je suis en réalité seulement en stage là-bas, pour compléter mes études d'audiovisuel, j'ai toujours été passionné par la caméra et par extension le cinéma...
Mon père est PDG au sein d'une entreprise d'importation et d'exportation spécialisée dans la branche automobile. Quant à ma mère, elle a quitté la maison il y a deux ans en prétextant qu'elle devait simplement aller se ressourcer dans son pays natal, c'est-à-dire l'Italie. Je pense que depuis le temps elle a du retrouver ses racines ! Officiellement mes parents ne sont pas séparés, mais on ne trompe personne, deux ans sans vivre ensemble, ce n'est pas une vie de couple. Elle revient de temps en temps à la maison, et le plus étrange c'est qu'ils se comportent comme si de rien n'était, ils dorment dans le même lit, le matin elle nous fait le petit déjeuner et ils sortent au restaurant. Moi, je ne supporte plus leur comédie, du genre on est maris & femmes 4 mois par an, le temps des vacances et des quelques week-end où ils prennent le temps de traverser l'Atlantique pour se retrouver. Ca n'a pas de sens... En fait je préfèrerais qu'elle soit totalement rayée de notre vie, mais visiblement mon père n'est pas prêt à mettre un terme à cette mascarade, et je ne comprends pas qu'il la laisse revenir dans notre quotidien comme si elle ne nous avait pas quitté du jour au lendemain.

Mon enfance en revanche, s'est passée de manière plutôt conventionnelle, même si on a beaucoup déménagé, ce n'était pas pour changer de coin, c'était plutôt parce que ma mère est décoratrice d'intérieur, du fait, elle adorait changer de maisons, avoir la même vie à trois kilomètres, mais dans une maison totalement distincte, ça vous donne un aspect différent. Alors tous les trois ans, on prenait nos affaires et on décollait pour la nouvelle maison qui parfois était encore en travaux. Ca ne m'a jamais déstabilisé parce qu'on restait dans la même ville et je poursuivais mes études dans la même école, avec les mêmes camarades. Excepté les trois années où l'on est partit vivre en Italie , mes 6 à 9 ans, qui m'ont permis de parler un italien parfait et de connaitre ma famille maternelle, sinon, j'ai toujours vécut ici à Green Hill.

Depuis que ma mère est repartie là-bas, j'y suis allée trois fois, mais maintenant c'est terminé, je ne veux plus aller la voir, je ne ferais aucun effort pour elle, elle a trouvé la porte de sortie et j'aimerais bien que mon père arrête de la faire passer avant les autres femmes. Parce que j'ai bien remarqué qu'il en fréquentait une autre, mais lui & ma mère, je ne sais pas trop à quoi ils jouent.

Mais tout cette situation est nouvelle, avant nous étions une famille unie et banale. J'aurais bien aimé avoir des frères et soeurs en revanche, mais ça n'a pas été le cas. D'un autre côté, je suis d'un naturel jovial et extraverti, du fait je suis toujours entouré par une bande de jeunes qui ne se prennent pas la tête, sur lesquels je peux compter.

Et puis il y a 3 mois, j'ai commencé à sortir avec Tina, une brunette bien bâtie et assez superficielle, je l'avoue, qui travaille en tant qu'hôtesse au Hilton Hotel. Là-bas on attend d'elle un sourire et une mini-jupe. Mais c'est aussi avec cette hôtesse que j'ai visité pour la première fois leur chambre d'hôtel et profité du lit. Et puis après nos ébats, l'une de ses collègues a frappé à la porte, alors du coup, elle a du se cacher rapidement dans un placard, la situation était cocasse et ça nous a permit de rire un peu. C'est comme ça que j'ai découvert que derrière ce joli corps, se cachait une fille au caractère pas si désagréable. On a remit ça une ou deux fois, avant que nous décidions de nous lancer dans un relation un peu plus stable. Nous avons des tempéraments totalement opposés. Je suis un garçon doux, rêveur et calme. Elle ne supporte pas de me voir partir dans des idées farfelues. Elle est quelqu'un de franche, de séductrice, de dominante et de quelque peu manipulatrice. Ce qu'elle aime c'est le jeu, la jalousie, le piment en gros. Je préfère ce qui a un avenir, les relations basées sur la confiance et la sincérité.

Alors pourquoi sortons-nous ensemble ? C'est la question que la plupart de nos proches nous posent, pendant longtemps je n'ai pas su quoi répondre, je n'aime pas son côté m'as-tu vu, son caractère de peste et ses habits osés, elle n'aime pas mes allures de petit garçon sage, mes gamineries et mon manque de prise de risque, en bref je suis un garçon ennuyeux à ses yeux. Mais ce qui nous a attiré, c'était nos différences, le fait qu'elle n'ait rien en commun avec toutes les filles attentives que j'avais pu fréquenter auparavant, le fait que je ne ressemble en rien à tous ces athlètes un peu défoncé à l'ecsta avec lesquels elle avait passé de fous moments... Et c'était surtout le challenge. Personne n'a foi en nous. On n'est clairement pas fait l'un pour l'autre, on cherche toujours où sont les limites de ce que nous sommes. Elle ne se gêne toujours pas pour provoquer un ou deux blaireaux qui la regarde comme un morceau de viande, tout ça pour que j'intervienne, alors que je suis loin d'être du genre à jouer les gros bras en insistant sur le fait que... 'c'est ma copine, compris ?!' Et moi j'aime bien lui rappeler que si elle veut faire du shopping elle le fait toute seule, et que ses mini-jupes je les trouve vulgaires.

Mais même si je ne vois pas en nous beaucoup d'amour, je dois reconnaitre que nous nous amusons beaucoup et je ne tiens pas particulièrement à mettre fin à ce petit jeu.

Mais voilà, il y a deux mois, mon père est venu me voir, il n'avait pas l'air en grande forme et quand j'ai compris qu'il me demandait un service je fus quelque peu surpris. Je décidais cependant d'attendre qu'il m'expose le problème avant de l'accabler de questions comme je le faisait le plus souvent lorsque ma curiosité me démangeait. Mon père est le sponsor automobile de Night & Days, seulement voilà que la série doit intégré des rôles français et face à ce phénomène les producteurs envisagent de faire conduire des automobiles françaises pour la série. Mon père perdrait alors l'une des ses plus grandes sources de revenus. Mais pour palier à cette entrave, il décida de recontacter un vieil ami qui tenait un garage quelque part près de Marseille. Il apprit que celui-ci était en liquidation financière et proposa à Jacob Garnier de fusionner leurs entreprises ce qui lui permettrait à lui d'avoir une branche française et d'étendre son influence et à Jacob de redresser la situation et de repartir sur de bonnes bases.

Seulement chacun d’entre eux avaient des attentes bien précis, Jacob Garnier voulait être sur que lorsque les deux entreprises auraient fusionnées on ne le mettrait pas gentiment à la porte, il voulait également 25% des revenus tandis que mon père voulait s’assurer Jacob ne démissionnerait pas si leurs affaires ne lui convenait pas pour prendre un poste chez le concurrent et que la priorité reviendraient aux clients américains et non plus aux français. Après avoir fait de longues recherches, ils ne trouvèrent pas comment conclure leur arrangement et c’est pourquoi mon père prit une décision qui déterminerait sans doute ma vie… Il se rendit à Marseille en avion, pour serrer personnellement la main de son vieil ami en disant ces mots « Vous avez mon fils. » Et c’est après quelques longues minutes seulement que Jacob répondit en retour « Vous avez ma fille. ». Pur ceux qui n’auraient pas compris l’ampleur de ces mots, mon père venait de me fiancer à la fille Garnier.

Son discours était terminé. Les faits étaient exposés. Je restais incrédule. J’étais, rappelons-le déjà en couple et à présent fiancé à une jeune fille qui n’était pas ma petite amie. Pendant les jours qui suivirent j’oscillais entre la colère et la fierté. Mon père venait tout de même de remettre le destin de son entreprise sur mes épaules. Et puis les semaines passèrent sans que rien ne changeât. Je commençais presque à oublier mon statut marital, lorsque la semaine dernière, mon père fit irruption dans ma chambre, m’annonçant l’arrivée d’une certaine Camille Garnier…